Un mauvais manager, ou pire encore, un manager toxique, on en a malheureusement tous déjà connu un. Si vous êtes malchanceux, vous en avez même eu un comme gestionnaire. Et puis, comment l’ambiance de travail et la motivation se portaient-elles?
💭 🤯
C’est ce que je pensais. Vous avez donc pu constater combien c’est nuisible dans un milieu de travail. En 2019, deux Québécois sur trois ont soit laissé leur travail ou ont pensé le faire à cause de leur boss, lisait-on dans un article de L’actualité. Deux sur trois…
Maintenant que vous êtes gestionnaire, chose certaine, vous ne voulez pas être le mauvais patron de qui que ce soit. 😯
Cet article vous présente 9 profils de mauvais patrons et 40 signes qui les caractérisent.
Qu’est-ce qu’un mauvais manager, souvent appelé manager toxique?
Un mauvais manager, parfois appelé manager toxique dans certains cas, peut être défini comme un gestionnaire ou un superviseur dont les actions, comportements et décisions ont un impact négatif sur les employés, le climat de travail et, ainsi, sur les performances de l’organisation.
🚨 Cependant, il convient de préciser que tous les gestionnaires ont des lacunes et des aspects sur lesquels ils gagneraient à travailler afin de faire mieux. Le fait de se reconnaître dans certaines caractéristiques énumérées ci-bas ne signifie absolument pas que vous êtes un mauvais manager pour votre équipe, seulement que vous pouvez encore progresser.
Les conséquences d’un manager toxique dans un milieu de travail
Un mauvais patron peut avoir de nombreuses conséquences néfastes, tant pour les individus que pour l’organisation dans son ensemble. Voici quelques-unes des conséquences les plus courantes :
- Roulement de personnel élevé;
- Baisse de la productivité des employés;
- Démotivation des employés;
- Climat de travail stressant et démoralisant;
- Problèmes de santé mentale et physique au sein de l’équipe;
- Absentéisme au travail à la hausse;
- Congés de maladie pour épuisement professionnel à la hausse;
- Difficulté à recruter du personnel vu la mauvaise réputation de l’entreprise.
9 profils de mauvais managers et 40 signes qui s’y rattachent
Cet article compile les caractéristiques des mauvais gestionnaires, et dresse des portraits des mauvais boss les plus communs.
- Celui qui joue solo;
- Celui qui est trop exigeant;
- Celui qui ne sait pas leader;
- Celui qui est trop centré sur son égo;
- Celui qui est désorganisé;
- Celui qui est obsédé par la productivité;
- Celui qui est trop gentil;
- Celui qui manque d’intelligence émotionnelle;
- Celui qui fait preuve de favoritisme.
Le mauvais manager qui joue solo
Le mauvais patron qui joue solo veut être l’étoile du match. Il ne fait pas confiance à ses employés, ou à tout le moins, très peu. Il micromanage, ne prend pas les idées reçues de son équipe et félicite peu les bons coups.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous croyez que si vous pouviez être partout en même temps, l’organisation serait gagnante.
1. Vous micro-managez, tel un manager toxique
Vous tentez de vous immiscer dans à peu près toutes les tâches de vos employés. Vous voulez être dans la cuisine, aux tables, à l’accueil… en même temps. Vous questionnez vos employés, remettez en doute leurs décisions, et brimez l’autonomie de vos collègues.
🔑 Le micro-management démotive les employés, réduit la productivité, bloque le développement professionnel et mine le climat de travail.
2. Vous manquez d’ouverture face aux idées de votre équipe
Vous manquez d’ouverture face aux idées de votre équipe, et par le fait même, vous ne laissez pas suffisamment d’initiative à vos employés.
🔑 Les membres d’une équipe se lassent rapidement de vivre ce manque de considération et de constater qu’il n’y a pas de place pour leur autonomie dans leur milieu de travail.
3. Vous ne laissez pas place à l’autonomie de votre équipe
Vous encadrez tellement vos employés qu’il n’y a aucune place pour qu’ils apportent leur couleur au travail.
Vos équipiers sont donc des exécutants uniquement.
🔑 Selon les recherches de Jacques Forest, il est essentiel que trois besoins psychologiques soient comblés au travail pour faire naître des motivations qui amèneront leur lot de répercussions positives : les besoins d’autonomie, de compétence et d’affiliation. Il s’avère évident que les employés ont un grand besoin d’autonomie.
4. Vous avez peu d’estime pour vos équipiers
Puisque vous ne laissez que très peu de latitude à vos collègues pour qu’ils se développent et progressent, soit ils quittent, soit ils stagnent. Ainsi, vous ne les estimez pas beaucoup et les considérez davantage comme des travailleurs remplaçables.
🔑 Votre êtes pris dans un cercle vicieux, car plus vous traitez vos employés comme vous le faites, moins ils performent. Ainsi, vous ne les estimez pas et n’avez pas confiance en votre équipe, ce qui vous confirme que vous êtes indispensable dans tous les rôles.
💡Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Un bon manager doit faire preuve de confiance envers ses employés, leur donner l’autonomie nécessaire pour accomplir leur travail et les soutenir dans leur développement professionnel.
- Reconnaissez le problème : La première étape pour devenir un meilleur gestionnaire est de reconnaître que le micro-management est un problème. Remarquez et nommez les effets négatifs que cela peut avoir sur votre équipe et sur votre propre efficacité.
- Développez la confiance : Le micro-management découle souvent d’un manque de confiance envers les membres de votre équipe. Travaillez sur le développement de la confiance envers vos employés en reconnaissant leurs compétences et leurs capacités.
- Mettez à la disposition de votre équipe les ressources requises pour bien faire leur travail, plutôt que de leur dicter les étapes de chaque tâche.
- Déléguez judicieusement : Déléguez les tâches selon les forces des membres de votre équipe, leur permettant ainsi de réussir et d’exceller même.
Le mauvais manager trop exigeant
Le mauvais manager trop exigeant a des attentes irréalistes envers son équipe et est rarement satisfait du rendement de ses employés.
Il est trop perfectionniste et traite mal ses collègues, en les blâmant notamment. Il peut insidieusement devenir un manager toxique, s’il ne fait pas de prise de conscience.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous croyez que la pression est bénéfique, voire nécessaire et que tout le monde peut toujours faire mieux. Vous croyez sans doute que vos employés pourraient faire plus.
1. Vous êtes perfectionniste à outrance
Vous êtes certainement très exigeant face à vous-même si vous l’êtes face à vos employés. En visant constamment la perfection, vous créez un environnement de travail stressant où les erreurs ne sont pas tolérées.
🔑 Un tel climat de travail conduit à une peur de l’échec généralisée, pousse à éviter la prise de risques et limite la créativité de vos employés.
2. Vous exercez une grande pression sur votre équipe
Il est tout à votre honneur de fixer des objectifs ambitieux à vos employés. Par contre, une pression trop grande pour atteindre ces objectifs engendre du stress et affecte négativement le bien-être au travail.
🔑 Le stress chronique, l’épuisement et la sensation de ne jamais faire assez mènent rarement vers une issue positive. Une pression excessive a malheureusement un coût : une détérioration de la santé mentale des membres de votre équipe.
3. Vous blâmez vos employés
Blâmer vos employés peut entraîner une baisse de leur motivation et de leur estime de soi. Le blâme excessif est caractéristique d’un manager toxique.
🔑 Lorsque les employés craignent d’être réprimandés ou blâmés pour leurs actions, ils sont moins tentés de prendre des initiatives ou de signaler des problèmes potentiels, de peur d’être pris en défaut.
4. Vous soulignez peu ou pas les réussites de votre équipe
Vous n’avez pas l’habitude de souligner les réussites des membres de votre équipe. Reconnaître et célébrer les succès de vos employés est essentiel pour maintenir leur motivation et leur engagement.
🔑 Négliger la reconnaissance nuit à la motivation, à l’engagement et à l’ambiance au travail.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Diminuer doucement vos exigences et être un gestionnaire plus équilibré et bon pour votre équipe est votre nouvel objectif? Voici quelques conseils pour y arriver :
- Identifiez quelques domaines où vous êtes trop exigeant et les raisons qui expliquent cette exigence.
- Ensuite, choisissez l’une de ces sphères et donnez-vous le défi de diminuer vos exigences.
- Établissez des attentes réalistes et faites-les approuver par une personne en qui vous avez confiance. Sont-elles vraiment réalistes de son point de vue?
- Célébrez les réussites et mettez en place une façon qui vous « obligera »à le faire : un système de reconnaissance est peut-être la clé.
- Tentez de promouvoir une culture de responsabilité et d’apprentissage plutôt que de lancer le message que les erreurs sont synonymes d’échec.
- Demandez du feedback constructif à votre équipe. Considèrent-ils que vous vous améliorez?
Le mauvais manager qui ne sait pas leader
Le mauvais patron qui ne sait pas leader a des lacunes en termes d’intelligence émotionnelle, manque d’aptitudes communicationnelles et a de la difficulté à inspirer et à motiver.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous n’avez peut-être pas clairement identifié que vous manquez de leadership, mais vous savez certainement que vous n’avez pas l’effet que vous aimeriez avoir sur votre équipe.
1. Vous manquez de vision et de direction
Vous manquez de vision et de direction, ce qui transparaît dans votre manière de gérer votre équipe. Une telle lacune a tendance à faire perdre la confiance d’une équipe à l’égard de son gestionnaire.
🔑 Les objectifs donnent aux employés une vision claire de ce qu’ils ont à accomplir. Avoir une vision claire d’où ils doivent aller leur permet de prioriser les tâches importantes et d’éviter de perdre du temps. En tant que leader, il s’agit de l’une de vos priorités.
2. Vous ne prenez pas responsabilité pour vos actions
Si vous ne prenez pas suffisamment la responsabilité pour vos actions, vous modélisez l’opposé de ce qui est souhaitable. Vous refusez de reconnaître vos erreurs ou de vous excuser lorsque vous avez tort? Vous risquez de perdre la confiance, voire le respect de vos employés.
🔑 Tous les travailleurs gagnent à se responsabiliser pour leurs choix et leurs actions, puisque c’est ce qui mène à apprendre de ses erreurs et à progresser.
3. Vous manquez de cohérence
Vous savez ce qu’on dit? Walk The Talk. Il va sans dire que si vous manquez de vision, une certaine incohérence en résultera. Malheureusement, la cohérence est une condition sine qua non à un leadership efficace et solide.
🔑 La cohérence est essentielle pour établir sa crédibilité en tant que leader. Si vous souhaitez que vos employés vous suivent, vous devez faire correspondre vos choix et actions à vos paroles et vice versa.
4. Vous n’incarnez pas ce que vous attendez de vos employés
Do As I say, Not as I Do est votre mantra?
Erreur.
En tant que gestionnaire, votre rôle est de diriger et de guider votre équipe vers le succès. Vous devez être un modèle pour vos employés en incarnant les valeurs, les comportements et les normes que vous attendez d’eux.
🔑 Vos employés vivront un sentiment d’injustice si vous ne respectez pas vous-même les normes que vous leur imposez.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Le leadership n’est pas toujours inné et si vous souhaitez maintenant développer votre leadership, vous avez frappé à la bonne porte. Voici quelques trucs que vous pouvez appliquer dès maintenant :
- Assurez-vous de vous rappeler fréquemment la mission de votre organisation et l’objectif que vous poursuivez. Est-ce d’offrir le meilleur service possible aux clients qui fréquentent votre commerce ou votre restaurant? Est-ce de répondre le plus rapidement possible aux clients du laboratoire? Quoi que cet objectif soit, martelez-le à vous-même et à votre équipe, ce qui vous donnera une vision claire.
- Faites le même exercice avec les valeurs de votre entreprise.
- Plus que tout, voyez-vous comme un modèle : Demandez-vous régulièrement si vous seriez en accord si un membre de votre équipe posait l’action que vous vous apprêtez à poser.
- Responsabilisez-vous pour vos fautes : Excusez-vous quand vous faites une erreur. Sans vous justifier.
- Parlez ouvertement de vos lacunes ou erreurs : Montrez qu’il n’y a aucune honte à se tromper.
Le mauvais manager trop centré sur son égo
Le mauvais patron trop centré sur son égo, que l’on qualifie communément d’égocentrique, prend ses décisions en fonction de ce que ça lui donnera comme image. Son estime est fragile et il est prêt à tout pour préserver son apparence.
☝️ Vous vous retrouvez dans cette description? Vous êtes certainement réticent face à la critique, et vous cherchez sans cesse l’occasion de prouver votre valeur… à vous-même et aux autres.
1. Vous ne prenez pas bien la critique
Lorsque vos collègues formulent des critiques, vous réagissez en étant sur la défensive. Vous répondez rapidement plutôt que d’écouter et d’intégrer l’information.
Vous trouvez confrontant de recevoir des critiques de la part de membres de votre équipe? Normal. Mais cette rétroaction est nécessaire.
🔑 Recevoir la critique avec ouverture et introspection est important, quel que soit le milieu de travail. Vos employés n’oseront pas vous parler et vous les verrez quitter l’organisation sans avoir eu l’occasion de rectifier le tir lorsque c’était encore le temps.
2. Vous avez un besoin constant d’attention et de validation
Vous recherchez constamment l’attention et la validation de vos pairs. Êtes-vous grandement préoccupé par votre réputation et votre image? Ce besoin insatiable de reconnaissance extérieure est une route dangereuse et a le potentiel de mettre en péril le bien-être des membres de votre équipe.
🔑 Vos employés se lasseront que vous vous mettiez en valeur à tout prix.
3. Vous êtes autoritaire, caractéristique par excellence d’un mauvais manager
Vous avez tendance à diriger votre équipe en vous montrant autoritaire plutôt qu’à leader par l’exemple et à inspirer. Un manager égocentrique peut exercer un contrôle excessif sur ses employés et imposer ses décisions sans tenir compte de leur opinion ou de leurs besoins.
🔑 Évidemment, le bien-être du personnel dépend de la considération de leur manager à leur égard. Les décisions d’une organisation gagnent à être prises en prenant compte de toutes les personnes concernées.
4. Vous n’accordez aucune importance à la vie personnelle de vos employés
Vous avez peut-être du mal à vous soucier du bien-être de vos employés ou à même reconnaître leurs besoins. Vous considérez que les préoccupations des autres ne sont pas de votre ressort et vous ne démontrez que peu ou pas d’empathie envers ceux qui vous entourent.
🔑 La flexibilité et la facilité à concilier la vie personnelle et le travail se trouvent au sommet des priorités des chercheurs d’emploi.
5. Vous entretenez un climat de travail toxique
Vous constatez bien que le climat de travail est toxique dans votre organisation. Vos employés sont insécures et méfiants. Ils se sentent dévalorisés et leur motivation est en chute libre. Les performances de votre organisation suivront, si ce n’est pas déjà le cas.
🔑 Le temps est révolu où les employés conservaient un emploi malgré que le climat de travail soit mauvais pour leur santé mentale et aille à l’encontre de leur bien-être.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Lorsque vous réalisez que vous êtes trop centré sur l’égo, une première étape importante est déjà franchie. Voici quelques conseils à mettre en place pour aborder ce défi et ne pas devenir un manager toxique pour votre équipe :
- Faites une prise de conscience : pourquoi votre égo est-il le guide de vos actions à ce point?
- Modélisez les changements que vous voulez voir : rappelez-vous que les comportements auxquels vous vous attendez de votre équipe doivent être incarnés par vous d’abord.
- Travaillez votre empathie : Lorsqu’un employé vous expose une situation et que vous êtes prêts à répondre d’emblée, prenez une pause et mettez-vous dans sa position, son contexte.
- Suivez une formation sur la communication ou le leadership : investir dans ce type de formation vous permettra de développer des compétences qui ne sont pas naturelles pour vous.
Le mauvais manager désorganisé
Le mauvais patron désorganisé a du mal à organiser son travail, et par conséquent, celui de son équipe.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous ne savez pas par où commencer, vous ne vous retrouvez pas dans votre espace et vos idées manquent souvent de clarté.
1. Vous manquez de clarté quand vous communiquez
Vous avez du mal à communiquer de manière claire et cohérente. Vos attentes et votre vision n’étant pas clairement définies au préalable, cela se ressent lorsque vous les véhiculez.
🔑 Les membres de votre équipe ont besoin de clarté et d’alignement afin de demeurer motivés et d’être efficaces.
2. Vous avez du mal à planifier efficacement
Vous n’avez pas de plan clair ou de stratégie à suivre. Vous pouvez changer fréquemment de cap ou passer d’une tâche à l’autre sans raison apparente, ce qui entraîne un manque de direction et de cohérence dans le travail de l’équipe.
🔑 Votre équipe a besoin de vous pour modéliser la cohérence et afin de bien cerner les priorités, et ce, même si elles sont parfois moins stimulantes que d’autres tâches.
3. Vous êtes en désordre
Votre espace de travail est en désordre. Qu’il s’agisse de votre bureau, des documents dans votre ordinateur, ou même de l’arrière boutique de votre commerce, cette désorganisation nuit à votre efficacité.
🔑 Une excellente manière d’être le gestionnaire disponible et proactif dont votre équipe a besoin est de voir clair dans ce que vous avez à faire et de demeurer efficace. Ne vous mettez pas vous-même de bâtons dans les roues par un espace encombré et désordonné.
4. Vous êtes souvent en retard et oubliez beaucoup
Vous êtes fréquemment en retard ou vous commettez plusieurs oublis. Non seulement, vous ne modélisez pas ce que vous attendez de votre équipe, mais cela nuit à votre crédibilité.
🔑 Votre équipe se fie sur vous pour dicter les meilleures pratiques et s’en inspirer. Si vous ne savez pas tracer le chemin et que vous adoptez des comportements que vous n’accepteriez jamais chez vos collègues, soyez certain de perdre leur confiance.
5. Vous manquez de suivi dans les tâches
Imaginez-vous qu’on vous demande de réaliser une tâche comme si elle était importante et prioritaire, mais que vous ne recevez un suivi sur cette dernière que des jours ou des semaines plus tard. Cette incohérence peut être excessivement frustrante.
🔑 Le manque de suivi dans les tâches de vos équipiers peut être un irritant majeur au sein de votre équipe.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Vous souhaitez devenir un patron mieux organisé. Voici quelques conseils concrets pour faire un pas dans la bonne direction :
- Fixez-vous des objectifs réalistes plutôt qu’idéalisés : par exemple, plutôt que de vous engager à être sur les lieux de travail à 8h00 am, avant le début du quart de travail de 9h00, engagez-vous à 8h30 face à votre équipe. Visez personnellement 8h15 et mettez-vous une alarme encore plus tôt pour sonner votre départ.
- Lorsque vous voulez attribuer des responsabilités à vos collègues, demandez-vous quel niveau d’urgence vient avec cette tâche. Donnez des dates limites en fonction de ce niveau d’urgence. La matrice d’Eisenhower peut vous aider.
Image matrice eisenhower - Prévoyez un moment chaque semaine lors duquel vous faites le ménage de vos documents, de votre bureau, du local du personnel, ou qu’importe le lieu qui est bordélique.
- Munissez-vous d’un bon outil de planification : un agenda électronique, papier, ou autre et prenez l’habitude de tout y noter.
- Si vous faites l’horaire de votre équipe sur papier et que vous avez l’habitude d’oublier les demandes de congé, magasinez un outil de création des horaires de travail.
Le mauvais manager obsédé par la productivité
Le mauvais patron obsédé par la productivité fait passer les tâches et l’efficacité avant tout, au détriment du bien-être et de la qualité de vie au travail. Il manque de flexibilité et d’ouverture et a tendance à en demander trop de la part de ses collègues.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous avez certainement remarqué que le climat de travail est négatif et le taux de roulement de votre organisation est probablement élevé.
1. Vous ne faites preuve d’aucune flexibilité
Vous percevez la flexibilité comme un obstacle à la productivité. Ouvrir la porte à des aménagements plus flexibles pour votre équipe a le potentiel de nuire à vos objectifs.
Note : La flexibilité ne concerne pas que la possibilité d’être en télétravail, mais tellement plus d’aspects, tels que les congés, les échanges de quarts de travail, la conciliation travail et vie personnelle, etc.
🔑 La flexibilité est l’un des besoins majeurs des salariés et des chercheurs d’emploi. D’ailleurs, selon des statistiques datant de 2023 et répertoriées par Randstad, 46 % des travailleurs qui ne sont pas des employés de bureau considèrent que la flexibilité est autant sinon plus importante que le salaire.
2. Vous surmenez votre équipe, signe d’un manager toxique
Puisque vos attentes sont élevées et que vous survalorisez la productivité, vous en demandez trop aux membres de votre équipe. Ainsi, tous se sentent essoufflés et sous pression.
🔑 Le surmenage est l’une des principales causes d’épuisement professionnel. Augmenter de manière constante la charge de travail ou solliciter de plus en plus les ressources mentales, psychologiques ou physiques des travailleurs représente un risque considérable pour la santé. Une trop grande charge de travail augmente l’absentéisme au travail, freine l’initiative et la créativité.
3. Vous survalorisez la productivité
À vos yeux, les discussions qui concernent autre chose que le travail n’ont pas leur place.
Par exemple, la vue de vos serveuses qui discutent en roulant des ustensiles vous rend rouge de colère.
Pourtant, ces échanges plus anodins servent à construire la relation entre collègues.
🔑 La cohésion de groupe et les bonnes relations de travail sont des éléments essentiels et déterminants de l’efficacité. Les équipes performantes sont d’abord des équipes unies composées de salariés qui aiment venir travailler.
4. Vous n’êtes pas assez disponible
Vous ne prenez pas le temps d’apprendre à connaître votre équipe. Leur parler de leur vie personnelle serait une perte de productivité.
🔑 La relation entre le gestionnaire et son employé a une grande incidence sur la satisfaction du personnel au travail. C’est en prenant le temps de faire des rencontres one-on-one et de discuter avec les membres de votre équipe que vous construisez des relations de confiance.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Vous avez compris que la productivité est importante, mais avec équilibre, et vous souhaitez vous assouplir. Merveilleux! Voici quelques conseils pratiques à mettre en place graduellement :
- Prévoyez d’avance des rencontres one-on-one avec chacun de vos employés, soit mensuellement, trimestriellement, ou minimum 2 fois par an. Mettez à l’ordre du jour un moment pour discuter de comment va le salarié, personnellement.
- Prenez le temps de dire bonjour à chacun des salariés présents aux quarts de travail auxquels vous êtes présent.
- Formez un comité responsable des activités de team building. Ainsi, sans que vous n’ayez à faire d’efforts, des activités seront organisées et vous vous obligerez à laisser place aux relations dans votre organisation.
- Si ce n’est pas déjà fait, trouvez le meilleur outil de création d’horaires pour vos besoins.
Le mauvais manager trop gentil
Le patron trop gentil ne sait pas dire non, il a du mal à se respecter… et à être respecté.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous croyez ou prétendez prendre les décisions pour le bien de votre équipe, mais en fait, vous oubliez qu’un bon leader est solide et ferme à plusieurs moments.
1. Vous avez une peur bleue de déplaire
Vous craignez de contrarier ou de décevoir vos employés, ce qui transparaît dans toutes vos décisions et vos interactions avec votre équipe.
Non seulement vous vous mettez une grande pression et vous vivez beaucoup de stress et d’anxiété, mais dire non est excessivement difficile.
À certains moments, on abuse peut-être de cette fragilité en vous faisant des demandes plus ou moins raisonnables.
🔑 Vos employés ont besoin d’un manager solide, capable d’encadrer et de diriger. Le manque de leadership engendré par cette crainte de déplaire est réellement problématique à plusieurs niveaux : la performance, la cohésion de l’équipe, le climat de travail et la confiance en le gestionnaire.
2. Vous êtes trop conciliant
Dans l’optique d’apaiser les tensions au sein de l’équipe, vous compromettez sans le vouloir vos propres valeurs ou objectifs. Vous êtes prêt à tout pour éviter des conflits.
🔑 Le fait d’être plus ferme et solide est sécurisant pour votre équipe. Cela leur donne le sentiment qu’ils peuvent compter sur un patron sûr de lui, qui ne faiblit pas au moindre obstacle.
3. Vous fuyez la confrontation
Plutôt que de faire face aux problèmes ou d’avoir les discussions qui s’annoncent plus difficiles, vous préférez fuir la confrontation. Vous ignorez les problèmes ou les minimisez, en espérant qu’ils se résolvent d’eux-mêmes ou qu’ils disparaissent.
🔑 Lorsque vous évitez la confrontation, vous mettez en péril le bien-être de votre équipe et son efficacité. Une résolution de problèmes saine et rapide amène l’équipe plus loin. Des irritants qui demeurent non résolus ou des conflits latents minent l’ambiance de travail.
4. Mettre des limites est votre plus gros défi
Si vous vous reconnaissez dans le manager trop gentil, que vous voulez plaire à tout prix, que vous fuyez la confrontation et que vous donnez des attentes floues, il va de soi que de nommer et de mettre vos limites est un défi de taille. Vous préférez ne pas vous écouter vous-même et répondre à la demande de l’autre. En tant que gestionnaire, cette mauvaise habitude a des impacts négatifs sur vous, mais aussi sur votre organisation.
🔑 Une personne qui sait mettre ses limites inspire la confiance. Un manque de limites solides et un cadre mal défini sont déstabilisants et insécurisants pour une équipe.
5. Vous manquez de clarté dans vos attentes
Ayant de la difficulté à imposer des limites claires, vous demeurez flou dans vos attentes. Ainsi, vous dites-vous, personne ne sera offusqué. Toutefois, l’envers de la médaille est un manque d’alignement et des salariés qui ne savent pas toujours quelle direction prendre.
🔑 Un manque de clarté dans vos attentes peut être à l’origine de confusion et de malentendus, ce qui crée souvent de la frustration auprès des employés. En pensant être gentil avec vos employés, vous les irritez davantage.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Vous souhaitez dès maintenant développer votre solidité et trouver l’équilibre entre gentillesse et fermeté. Voici quelques conseils actionnables pour y parvenir.
- Étudiez avec grande attention la procédure suivante pour parvenir à imposer vos limites au travail. Avec de la pratique, ça deviendra de plus en plus naturel.
- Avant d’attribuer une responsabilité ou une tâche, demandez-vous systématiquement quelle est votre attente. Que voyez-vous comme issue finale à cette tâche? Par exemple, quand vous pensez à la fermeture du magasin, qu’est-ce qui doit absolument être fait? Listez-le clairement et entendez-vous avec la personne à qui vous donnez cette tâche.
- Si votre cerveau dit non, mais que vous êtes sur le point de dire oui, arrêtez-vous. Écrivez quelque part la raison qui vous pousse à vouloir dire oui malgré que votre petite voix dise non. Vous saurez de mieux en mieux reconnaître les situations dans lesquelles vous voulez plaire à tout prix.
Le mauvais manager qui manque d’intelligence émotionnelle
Le mauvais patron qui manque d’intelligence émotionnelle a du mal à se gérer lui-même, donc la gestion des membres d’une équipe est un défi de taille.
☝️ Si vous vous reconnaissez, vous êtes fréquemment submergé par vos émotions et les laissez guider vos décisions. Vous êtes impulsif et manquez d’empathie face à vos collègues.
1. Vous manquez d’empathie
Vous avez du mal à vous mettre à la place de vos employés. Lorsqu’ils vous partagent leur vécu ou qu’ils doivent s’absenter pour un motif personnel, vous manquez de sensibilité face à eux.
🔑 Puisque la flexibilité et la conciliation travail et vie personnelle sont si importantes pour les salariés, l’empathie est primordiale pour être bien dans son milieu de travail.
2. Vous gérez mal vos émotions, signe d’un mauvais manager
Vos réactions sont considérées comme excessives ou disproportionnées par vos collègues. Le stress ou les conflits vous rendent complètement indisponible et vous agissez impulsivement.
🔑 Une personne qui ne sait pas se gérer elle-même ne peut pas être en mesure de gérer d’autres personnes. C’est le premier travail de tout gestionnaire : apprendre à prendre en charge ses propres émotions.
3. Vos relations de travail sont difficiles
Vu votre manque d’empathie et vos réactions parfois démesurées, entretenir des relations saines et positives est un enjeu majeur. Les conflits sont fréquents et mal gérés. La collaboration n’est pas votre tasse de thé, si bien que vous préférez travailler seul que collaborer avec votre équipe.
🔑 Une mauvaise relation gestionnaire-employé est l’une des premières causes de démission. La bâtir et l’entretenir est essentiel pour favoriser l’engagement de votre équipe.
4. Vous prenez des décisions impulsives ou irrationnelles
Il est déconseillé de prendre des décisions lorsque les émotions nous envahissent, que ce soit dans le contexte personnel ou au travail. Puisque la gestion de vos émotions est plus difficile, il vous arrive trop souvent de vous laisser guider par elles pour faire des choix. Erreur.
🔑 Votre équipe manque inévitablement de confiance en vous, constatant que vous faites des choix trop teintés par vos émotions. C’est tout sauf inspirant de constater que la personne qui a le rôle de gérer l’équipe manque autant de contrôle.
5. Vos réactions sont imprévisibles
Vous avez tendance à être émotionnellement instable, passant d’une humeur à l’autre de manière imprévisible. Vos employés savent difficilement comment leur patron réagira dans une situation donnée.
🔑 Votre personnel gagne à évoluer dans un environnement de travail qui n’est pas stressant ou imprévisible.
6. Vous manquez de résilience
Étant très sensible au stress et aux variations émotionnelles, votre capacité à relever les défis avec brio et contrôle est lacunaire. Vous adapter aux obstacles et réagir de manière constructive et saine lorsque vous faites face à l’adversité est très difficile.
🔑 Les membres de votre équipe ont besoin de savoir que leur leader est solide et apte à les guider vers des solutions lorsqu’ils rencontrent des épreuves. Les occasions de rebondir et de changer son fusil d’épaule ne sont pas rares au travail. Ainsi, une équipe a besoin d’une personne résiliente à sa tête, afin d’amener motivation, optimisme et clarté.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Manquer d’intelligence émotionnelle n’est pas une fin en soi. Vous souhaitez prendre en main cette carence, vous êtes au bon endroit. Voici quelques conseils à expérimenter pour progresser dès maintenant plutôt que de devenir un manager toxique :
- Si vous sentez les émotions vous envahir, éloignez-vous et ne revenez pas avant de vous sentir plus calme.
- Partez à la recherche de vos outils de prédilection pour faire redescendre votre thermomètre intérieur. Chacun a ses propres stratégies qui fonctionnent : la respiration, la marche, la musique, le dessin, parler à quelqu’un, écrire…
- Trouvez-vous un allié à qui vous pouvez parler lorsque vous rencontrez une épreuve au travail. Cet allié a avantage à être particulièrement à l’aise avec la gestion de ses propres émotions. Il vous aidera à voir quelle est la meilleure façon de réagir dans x situation.
- Dites la vérité aux membres de votre équipe et utilisez-les comme alliés eux aussi : en sachant que vous êtes conscient de votre manque d’intelligence émotionnelle mais que vous êtes ouvert à changer les choses, vos salariés devraient être beaucoup plus compréhensifs avec vous. Leur feedback sera très pertinent par le fait même.
Le mauvais manager qui fait du favoritisme
Le mauvais patron qui fait du favoritisme a un ou plusieurs chouchous qu’il traite de manière différente par rapport à l’ensemble de l’équipe. Il n’est pas juste dans ses décisions et son équipe en souffre.
Si vous vous reconnaissez, vous ne vous êtes peut-être même pas aperçu que vous aviez cette habitude. Bien que ce n’est pas mal intentionné, les répercussions sont négatives et peuvent mener des employés à se détester entre eux, entre autres.
1. Vous favorisez des employés plus que d’autres
Il est évident pour l’ensemble de votre équipe que vous avez un ou des chouchous. Certains employés reçoivent un traitement spécial par rapport aux autres, pour aucune raison valable ou raisonnable.
🔑 Les employés qui ne sont pas favorisés peuvent voir leur motivation fortement affectée.
2. Vous assignez injustement les tâches
Vous avez tendance à attribuer les tâches les plus intéressantes et convoitées aux employés que vous préférez.
🔑 Les autres membres de l’équipe se sentent laissés pour compte et n’apprécient pas leurs quarts de travail, vu la nature de leur tâche qui est moins stimulante.
3. Vous agissez très différemment avec certains employés
Certains membres de votre équipe reçoivent des éloges pour des riens, alors que d’autres voient leurs bons coups être pratiquement ignorés.
🔑 Ce traitement préférentiel face aux réussites de certains employés peut engendrer beaucoup de jalousie, voire des conflits au sein de l’équipe. Par ailleurs, le manque de reconnaissance vécu par les autres est extrêmement démotivant.
💡 Comment devenir un meilleur gestionnaire?
Vous souhaitez faire mieux et changer cette habitude de faire preuve de favoritisme à l’égard de certains employés? Voici quelques exemples d’actions à prendre :
- Standardisez les salaires des employés de votre organisation, et planifiez les scénarios dans lesquels sont octroyées des hausses de salaire. Ainsi, vous n’aurez pas tendance à faire de traitement de faveur en ce sens.
- Ayez une liste de tâches par poste dans l’entreprise. De la même manière, le fait d’avoir une description de poste claire empêchera que certains employés bénéficient de responsabilités données aléatoirement.
- Faites des rencontres one-on-one régulièrement et validez avec chacun des membres de votre équipe qu’ils apprécient leur travail. Demandez-leur s’ils considèrent être traités avec équitabilité.
- Faites des sondages en ligne anonymes, encore une fois dans l’optique de prendre le pouls au sein de l’équipe : est-ce que tous se considèrent traités avec équité?
Être un bon gestionnaire, accessible à tous!
Cet article fait état de caractéristiques qui peuvent avoir des répercussions négatives sur l’ambiance de travail, ainsi que sur le bien-être et le rendement des travailleurs. Cependant, c’est rarement sur une base volontaire que l’on adopte ces comportements en tant que manager.
Heureusement, il est en votre pouvoir de faire preuve d’introspection et de vous attarder à ce sur quoi vous avez du pouvoir.
Après tout, les meilleurs gestionnaires et leaders sont ceux et celles qui ont une grande volonté de progresser. Et pour ce faire, il n’y pas de recette miraculeuse, seulement la volonté de travailler sur soi continuellement.